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Archive-Quand les charniers de mensonges nous tiennent !

9cb6e71fd379c0a6d58ef216f9910ae9_LCoup de théâtre après la victoire de François Copé comme président de l’ump, François Fillon fait parler de lui et conteste purement et simplement le verdict. Le psychodrame s’installe et place maintenant à un duel surréaliste ! Si à Paris le feuilleton de la guerre fratricide des chefs fait rage, ce n’est pas un mot de trop pour parler d’un tabou « l’implosion ou l’umpéisation » ou plus exactement les élections à « l’ivoirienne ». Il ne faut jamais aller vite en besogne pour s’arroger les chantres de la démocratie en élections. L’impasse demeure et la gueule de bois où chacun des candidats campe sur ses positions et estime qu’il est le vainqueur réel des urnes. Direction provisoire ou collégiale mise sous la direction d’Alain jupé. L’unité dans la désunion. En attendant, Copéistes et Fillonistes s’affrontent en invectives par médias interposés. Les uns tout comme les autres se raillent. L’ump explose. Fracture morale ou politique ? Le bras de fer en continu, en attendant que le linge sale se lave publiquement. Comme quoi chacun doit d’abord balayer chez lui avant de donner des leçons de morale, ailleurs. L’Afrique n’est pas une spécificité en la matière même si par orgueil, ailleurs, on se garde de l’admettre. Il y a lieu de le dire. Mais ici, place à la farce et au spectacle permanent de la risée ! Ici, parfois, le pire est le meilleur à l’endroit même, régente la démocratie comme étant la seule règle qui vaille. Ici, « l’apérisation ou le sallisme » des esprits marque le pas pour égaler son prédécesseur qui l’a bien nourri de son lait. Tel père, tel fils, non ! Le rot correspond au repas ingurgité, normal ! Si l’ump s’est désagrégé par son hors-d’œuvre, ici, le menu principal des audits pollue l’atmosphère, sert exclusivement d’exutoire, comme le seul plat quotidien qu’on offre aux sénégalais pour les divertir.

Les sénégalais ne risquent-ils pas de se braquer devant ce qu’ils appellent, à juste titre, le spectacle permanent, pour régler des comptes, alors entre ceux qui sont débauchés par les unes parlantes et les vainqueurs du moment, tous se sont enrichis de la même poche du contribuable présumé extensible, qui est sujet et esclave à merci, perd même son cocc barma, c’est le voleur qui crie au voleur ? La politique n’est plus un sacerdoce, mais une question de prébendes et de sinécures. Elle est devenue un métier et non point une profession de foi. Crise morale, politico-financière sur fond de rancunes abjectes et de rapines manifestes. Le spectacle rejoint le ridicule. La com des charniers de mensonges dans son piédestal fixe la barre très haut avec des mds et des mds sortis de terre, dont la ménagère, le jeune laissé pour compte, n’en voient pas la couleur, sauf la famille immédiate, le clan, le parti qui se partagent les postes contrastant avec les compétences et les expériences bidouillées. Certes, les audits sont louables et salutaires au regard de la morale, mais la tournure qu’ils prennent sont à nos yeux sur commande du maître des lieux à la fois politique et chef de l’exécutif trie au volet ceux qui doivent répondre et ceux qui sont couverts pour allégeance manifeste. Ce qui nous paraît être comme deux poids deux mesures. Encore que le commandeur est très loin de ce qu’il affiche, malgré une apparence de façade, puisqu’il ne doit sa posture, en partie, grâce au raccourci politique. Il ne s’applique pas à lui-même ce qu’il impute aux autres. Cela s’appelle la démocratie au double standard ou plus exactement, une chasse à géométrie variable au gré du chef, en bonne posture.

Il n’y a rien qui tienne dans le discours décousu et incohérent. Tout est faux du début à la fin. Macky Sall a bien emprunté le même couloir pour arriver à ses fins et se remplir pleinement les poches autant que ses prédécesseurs à qui il reproche de s’être enrichis. Le Tallon d’Achille du Sénégal résulte incontestablement de l’éternelle équation des institutions taillées sur mesure pour un seul homme, agissant en libre cours, à savoir le statut d’immunité du chef de l’état qui devient de facto une impunité. Il peut mettre qui il veut en prison et personne ne peut rien faire contre lui. Nous l’avions déjà martelé et nous continuons de le redire, pour une suppression pure et simple des fonds politiques. Après la suppression du sénat et du poste de vice-président, celle des fonds politiques s’impose dés maintenant et sans conditions !

Les fonds politiques constituent remarquablement une véritable usine dans l’art de la corruption massive et active, diligentée par le premier magistrat de la république. Ce n’est pas une démocratie, mais une dictature pure et simple !

Les fonds politiques résultent incontestablement d’une monarchie républicaine. Pour autant et pour cause, aucune réforme potentielle n’est à l’ordre du jour pour assainir la bonne gouvernance et la salubrité publique. Macky se garde bien de s’attaquer aux fonds politiques lesquels ne servent qu’à corrompre une certaine clientèle politico-conservatrice apparemment respectable. Motus et bouche cousue sur la question qui fâche.
Les fonds politiques sont inacceptables à tout point de vue que de conserver cette caisse noire, cette réminiscence hystérique napoléonienne dans la république. Une garantie à vie pour le président de la république et sa propre famille. .
Avec seulement un seul mandat de 5 ans non renouvelable, le président peut mettre légalement et librement à l’aise dans son compte personnel 20 mds en l’espace de 5 ans. Sur les 8 mds officiellement disponibles pour son compte personnel, admettons qu’il en distribue seulement 4 mds chaque année pour sa clientèle politique, le calcul laisse apparaître incroyablement un gain d’au moins 20 mds pour 5 ans pour les beaux yeux d’un empereur. Le statut du président de la république fait de lui un monarque paresseux, qui vit éternellement au crochet de la république. Même s’il n’est plus président, il bénéficie incommensurablement d’une assistance élastique totalement inégalée que n’importe quel autre citoyen aussi méritant. C’est ridicule et insultant qu’il faudrait nécessairement réformer ces pratiques absolument délirantes, déroutantes et immorales. Rien ne peut justifier cette somme mise à sa disposition.

Nous sommes au cœur d’un régime présidentiel, qui tourne en plein régime. Il dispose de tous les leviers du pouvoir par sa posture que lui confère la constitution. Il est donc par essence juge et partie. Point de contre-pouvoir, aucune ligne Maginot n’est dressée contre lui. Il décide tout seul in fine. C’est un véritable monarque de la République. Si l’on veut réguler des prévarications à répétitions, il faudrait que l’on mette nécessairement un directoire collégial de magistrats totalement libres et indépendants du pouvoir politique pour contrôler l’exécutif et le traduire en justice, en cas de haute trahison, même s’il est encore sur les manettes. A l’instar des grandes démocraties, il est souhaitable de réformer le statut pénal du président de la République. Mais faut-il qu’on ait le courage de dire haut et fort que le principe d’immunité du Chef de l’Etat devient dans les faits, une impunité inacceptable, alors que pendant ce temps, le citoyen lambda est embastillé le plus souvent pour des broutilles ?

Pour cela, il faut nécessairement des institutions fortes, respectables, inviolables avec des hommes libres, indépendants du pouvoir politique, aux compétences requises. Or, dans la plupart des pays africains, dont le régime présidentiel est calqué sur le modèle de l’ancien maître, les mêmes déconvenues résultent en réalité, d’une émanation monarchique, taillée sur mesure pour un seul homme, cette réminiscence ringarde qui ne dit pas son nom.

Entretien avec…Abdourahmane Ndiaye, Secrétaire administratif national de l’Apr, conseiller spécial de Macky Sall : «Ni Niasse ni Tanor encore moins Idy ne se présenteront contre Macky Sall en 2017». Il y a là une réelle volonté de diluer les consciences collectives qu’on tient absolument à neutraliser, au point de les aliéner pour les seuls intérêts hégémoniques d’un pouvoir revigoré. Point n’est besoin de chercher loin, il s’agit tout simplement d’une satellisation au « sallisme des esprits » à la soviétique, calé au viatique d’un apérisme débridé pire que celui décrié. Après deux jours de visite au Koweït, Macky Sall et sa délégation rentrent avec 140 milliards de prime de financements qui serviront à mettre ses chantiers sur les rails. Rebelote, on dépoussière les mêmes mécanismes opaques d’antan. Y a-t-il combien de mds de FCFA engloutis depuis plus de 7 mois sans que personne ne voit la couleur ? Qui va les payer ? La communication de la sarabande sémantique, mécanique, propagandiste, élogieusement complaisante, joue la tartufferie pour blanchir des mensonges en vérité, leur propre vérité, comme si nous sommes des gueux. N’en font-ils pas trop ? L’effet inverse de la victimisation risque de se produire, car les populations tétanisées finiront par douter. La justice, instrumentalisation au service du politique ? Désinformations, déformations, manipulations, intox de nature à créer la confusion et la peur permanente. Le procureur spécial enquête sur les filles de Karim Wade. Procureur spécial ? On en rajoute un peu plus pour monter d’un cran la surenchère totalitaire de la chasse aux sorcières, jusqu’à vouloir criminaliser les filles de 10, 8 et 7 ans. Voilà le comble d’un cynismeoutrageant ! Il faut le voir pour le croire. Voilà la référence d’une gouvernance de pacotille qui perd décidément les pédales.C’est bien l’état APR dans sa nature en bonne et due forme comme wade.

Comme wade, Sidy Lamine, l’indocile, doit payer la note pour sa liberté. On invente une redevance d’un milliard de FCFA pour le faire taire. C’est la règle du wadisme ressuscité. Le totalitarisme est-il donc dans nos murs ? Aucune voix dissonante ne doit être accordée. Même les chapelets d’or cajolés, hier, sont sur le rétroviseur. Un imbroglio abscons. Surenchère totalitaire, anathèmes, stéréotypes, déclarations tonitruantes tous azimuts. Le feuilleton des audits et du sabre arbitraire sévit comme étant la seule contradiction possible. Macky sall serait-il élu, aujourd’hui, s’il n’avait pas fait comme les autres à qui il reproche de s’être enrichis illicitement, à moins qu’il considère lui-même qu’il ne doit son patrimoine si énorme par l’entregent de donateurs obscurs ? Propagande peu orthodoxe, désinformations, manipulations, le pouvoir commande l’excès Y a-t-il des irrégularités sur la chasse d’un pouvoir à l’adrénaline particulière. Tout faire pour créer le miracle de la fumée d’écran. Le sallisme salé, pimenté nous tient à la gorge. Pour ceux qui raffolent d’exotisme au pays de la Téranga, le spectacle est maintenant garanti. Les titres en cascades sur karim constituent les unes des journaux. Décidément, le fils fait vendre. Le cosmétique et le rafistolage masquent par son écran de fumée. La presse pimentée s’y adonne à cœur joie, pour en faire ses choux gras. Tout le monde y tire son compte.

Le pouvoir soûlé par la force publique tire sur tous ceux qui ne chantent pas les louanges du nouveau élu. C’est la même règle de la chasse aux sorcières, qui rappelle le maccarthysme. Même les filles du coupable ne sont nullement épargnées par le vacarme. Cela rappelle des rafles du Vél’ d’hiv’ en juillet 1942 du régime de vichy. L’exécutif perd les pédales et marquent au fer rouge les insoumis. L’ouragan doit nécessairement dévaster tout sur son passage. Débauchage, débarquement, transhumance à la pelle pour la nouvelle prairie vertement fournie et à gogo. Et l’AFP suit le même pas pour égaler celui de l’apr. Les règlements de compte continuent, Hélène Tine à la tête de l’Union régionale de l’Alliance des forces de progrès (Afp) de Thiès a été également remplacée au poste de porte-parole. Place maintenant au maire de Point, le docteur Malick Diop qui la remplace. ! Circulez, il y en a rien à voir !

Le combat continue !

Ahmadou Diop

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