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Les dérives spectaculaires d’un régime autoritaire : ou l’esclandre d’une rupture estampillée : « bonne gouvernance ».

macky sall- marième fayeOn aura beau maquiller broc à bric le produit de parues pour bien le vendre sur le marché, mais quelles que soient les notices et les retouches nécessairement transcendantales au nom d’une image trans-internationale pour la présenter sous de faux postulats, il n’en demeure pas moins  vrai qu’elle porte en elle-même l’estampille nocive, éternelle devant l’éternel, puisque la substance magico- moléculaire laisse apparaitre nettement des défauts de fiabilité : instrumentalisation, manipulations, désinformations, tromperie, démagogie outrancière. Bref, le socle de l’enfumage classique continue ! Voilà la continuation permanente à l’épreuve sans rupture !
Tout est y. Les dessous de l’affaire Hissène Habré et des biens mal acquis placés à l’étranger. Et Pinochet, le dictateur du chili, qui a renversé en 1970, Salvador Allende, élu démocratiquement, n’a jamais été jugé malgré les atrocités qu’il a commises, mais pourquoi donc Hissène Habré, ancien président du Tchad, présumé coupable de crimes devrait-il l’être ? Et son ancien chef d’état major, venu au pouvoir par les armes pouvait-il les ignorer ? Y a- t-il alors deux poids et deux mesures de la démocratie à géométrie variable au double standard, en fonction de la bonne posture totalement obscure ?
L’incivisme politique est la conséquence de nos déconvenues éternellement programmées. Un tabou bien têtu. Marième Faye crée sa fondation « Servir le Sénégal » pour se servir elle-même et servir politiquement son mari, alors qu’aucune disposition de la constitution ne prévoit nullement une telle posture. Exemplarité ou indécence ? Les pratiques douteuses sont têtues. On utilise les deniers publics à des fins de propagande ou de culte de personnalité.
La fondation bidon, « Servir le Sénégal », une grosse arnaque. Aussi extraordinaire que cela puisse paraître, elle est exclusivement gérée par la première dame, Marième Faye et son propre frère, Daouda Faye, responsable de la communication et des relations extérieures. Incontestablement, la terminologie laisse apparaître une opacité manifeste, qui en dit long sur cet embrouillamini mystificateur, hautement toxique. Quelles relations extérieures ? Peut-on parler de transparence dans ces conditions ? Cela nous paraît totalement décousu et nébuleux au regard de la morale. D’où viennent donc ces milliards sortis de terre ? Motus et bouche cousue. Allez savoir ! « Je suis le président de la républiques, je nomme qui je veux ». Il y a lieu de s’interroger sur l’éthique d’un communautarisme politico-ethnique, qui ne dit pas son nom.
Un président normal d’une république normale, ne doit jamais dire une telle boulette. Plutôt, au contraire, sa responsabilité devrait le conduire à la modération pour dire : « oui, je suis le gardien de la maison du peuple, je veille scrupuleusement et personnellement à ce que ceux qui y entrent; soient être en règle; c’est ma responsabilité morale ».
Macky 2017 : non merci, un mandat ça suffit, mais pas deux !

L’obscur multimilliardaire, aux commandes de la république. Un mandat calamiteux, qui commence mal. Parlons-en maintenant ! Mais qui donc peut parler de progrès significatifs, de rupture véritable, sans être ridicule, dans un pays où les dithyrambes, les paraboles, faisant florès, contrastent parfaitement avec la réalité sur le terrain du crime ?
Macky Sall a-t-il réellement opéré un changement véritable par rapport à son devancier, dont il aimait se distinguer ? L’homme a-t-il apporté réellement un changement radical dans la conduite des affaires de l’état ? A-t-il posé des actes concrets de rupture ? Malgré la surabondance de la percussion médiatico-politique, cet homme là porte en lui-même les germes du recul le plus effroyable. En lieu et place de la rupture, c’est la dévolution sanguine, permanente à l’épreuve des faits : la révolution monarchique de la « dynastie des Faye-Sall, Gassama  Timbo» et Cie. Le symbole clinquant de l’arrogance s’autorise tout.

Une pierre deux coups : placer d’abord une famille pressureuse et paresseuse au crochet de la république, ensuite créer les effets d’annonce des audits audibles à géométrie variable, en épargnant son propre camp mouillé. Pour cela, comme il tient à la prunelle de ses yeux, le maquilleur tient à la tenue de son sommet de la francophonie en 2014, dont il est « l’héritier naturel, potentiel, après les loyaux services du meilleur élève de la francophonie », plus francophile que wolofophile, organise savamment un cirque électoral, programmé, royalement, pour lui donner un contenu plus corsé que ne l’était celui de 2012. Car l’extérieur doit nécessairement régenter la démocratie, puisqu’apparemment, l’Afrique n’est pas assez entrée dans l’histoire. L’homme de service prépare sûrement sa monture, demain, dans la perspective d’un mandat hypothétique, pour échapper, éventuellement à des poursuites normales.
Comme si cela ne suffisait pas encore, pour plaire à ses maîtres sorciers, et à dessein d’avoir des garanties et la faveur des seigneurs du monde, autant passer sous silence, la culpabilité d’un premier ministre, présumé blanchisseur d’argent, d’escroquerie, association de malfaiteurs, en échange d’un procès à grande pompe, de l’ancien président du Tchad, de sorte qu’il soit l’unique coupable, idéal, devant l’éternel, de manière à engranger les dividendes politico-financières, comme arrière plan. Voilà l’escroquerie titanesque, dont nous dénoncions les contours nébuleux, manifestement injurieux !
Et les grandes constitutionnelles, qu’en fait-il maintenant ? Il n’en pipe pas mot, puisqu’il n’en a cure. Et la cherté de la vie, l’emploi des jeunes, les inondations, l’application systématiques des assises nationales, les coupures intempestives du courant électrique et les surfacturations complaisantes ? Ce président de la république élu à défaut et par dépit, n’a ni d’intuition politique, ni de grands projets majeurs, si ce n’est les incantations stériles et les insultes permanentes à la bouche de ses chiens de garde, agissant en bouffons de service avec des discours décapants de la démesure, substantiellement conformes à leur étroitesse d’esprit. Point de retenue, ni d’humilité d’aucune sorte. L’immoralité absconse doit servir de levier à un pouvoir totalement ivre.
Bonne gouvernance, sobre, vertueuse, efficiente, et transparente, ou le chantier du rapatriement des biens spoliés et placés à l’étranger ! Un traditionnel discours creux et verbeux d’une rhétorique peu éthique, emphatique. Un embrouillamini mystificateur révélateur d’un activisme outrageant dans lequel ils excellent le plus sûrement depuis qu’ils sont aux manettes, pour s’assurer des promotions sociales, indues. Voilà le rituel romanesque digne d’une escroquerie manifeste ! Alors que la majorité des sénégalais lassés et laissés pour compte, le président de la république, très friand au luxe injurieux et sa grade rapprochée, logent dans des hôtels réservés aux pays des pétrodollars, s’arrogent aussi l’arrogance de s’offrir de grosses cylindrées de luxe, aux vitres teintées : une césure de la rhétorique médiatico-politique, inflationniste. Circulez donc, il n’y a rien à voir !
Le questeur, le propre frère d’Arona Dia, à la fois « vice-président officieux » et l’argentier supposé de l’apérisme débridé, dirige tout. Un euphémisme : « une République de la bamboula des griots et des rapines politiques ». Tout passe au peigne fin. La même famille boulimique se taille la meilleure part du lion, comme si la république est un gâteau à partager. Le changement n’aura pas lieu. Le spectacle ubuesque rejoint le ridicule. Les nominations monarchiques, hystériques à la pelle, deviennent un même mode de gouvernance transparente. C’est bien le culte d’un népotisme insolite. Le chef de l’état devient en même temps, le Secrétaire Général de son propre parti. Au nom de la transhumance forcée, il faut amnistier à la fois les coupables entrants et les obliger à se mouler sous l’escarcelle de l’apérisme survoltant.
C’est du machiavélisme débordant, qui ne dit pas son nom. Le machiavélisme n’est rien d’autre qu’un art qui vise à garder son propre pouvoir par tous les moyens.
L’homme qui nous dirige change son fusil d’épaule et emprunte le chemin biscornu. Tous les postes rentables sont entre les mains de sa propre famille, même les ambassadeurs, les consuls n’échappent plus à la règle népotique. Où est donc la rupture dans tout cela ?
Qui peut parler de révolution majeure dans la gestion des affaires publiques, lorsque le président de la république met en avant les propres intérêts crypto personnels de sa propre famille consanguine au cœur d’un état, supposé de droit et qui distribue exclusivement des postes de hautes stratégies à sa famille immédiate, comme si la compétence obéit aux seuls critères d’un corporatisme politique, cliniquement clanique ? C’est bien les dérives spectaculaires d’un régime autoritaire : ou l’esclandre d’une rupture estampillée : « bonne gouvernance ».

Le combat continue !
Ahmadou Diop

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