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La dualité entre immigrés et expatriés. Par Ahmadou Diop

IMMIGRATION CLADESTINESelon la vision de ceux qui ne sont motivés exclusivement que pour des raisons purement idéolgiques, bien visibles sur internet, mettent en avant qu’un expatrié est un individu résidant dans un autre pays que le sien (sa patrie), s’établit à l’étranger pour des raisons professionnelles.

Quand il s’agit des ressortissants européens, le vocabulaire change de connotation ou de terminlogie. Cette intuition n’est d’autre rien qu’un racisme masqué, ne repose sur aucun postulat rationnel. Chez les émigrés africains et arabes vers l’europe, la plupart sont des professionnels, qui ont des diplômes de haut niveau en bonne et due forme.

La diversion ne passe pas. La définition de l’expatrié par opposition à l’émigration, selon la pensée supposée, étriquée, suprémaciste blanche n’est qu’une affubulation étrange sur toute la ligne. Elle est biaisée. C’est une simple vue de l’esprit qui n’engage que leurs auteurs.

Ceux qui ont une vision étriquée, la fausse dualité entre les émigrés, les éternels boucs émissaires et les expatrés, facteurs de progrés.

Les violenes anachroniques et les mécanismes impérialistes, combinées avec celles des nègres de service, qui travaillent en concert, sont les causes directes de l’exode massif des africains vers l’eldorado imaginaire. Rien n’y fait, le vobulaire change constamment. Chassez le naturel il revient au galop.

On tente d’instaurer dans les esprits « bien travaillés », une politique raciale d’état par des non-dits, des stéréotypes et des conjectures inavouées, qu’on désigne en permanence en boucs émissaires. Une sémantique plus que parlante, puisqu’elle est choquante et anachronique elle-même.

Tout d’abord, soyons clairs, net et précis ! L’Europe est coupable de la décadence de l’Afrique qu’elle n’a cessé de piller contre toute morale. La pensée européo centriste, goguenarde, réduit tout à elle, mais n’est jamais disposée à reconnaître l’apport de l’autre, lorsqu’il s’agit des africains et des arbes. C’est la régle supra nationale, atlantisque, hexagonale.

L’indépendance politique de l’Afrique, monétaire, financière, économique et militaire ne viendra que du salut et de la volonté plitique de ses propres dirgeants patriotiques, nationalistes, à l’instar des nations scientiquement avancées, hautement développées.

L’accueil de l’immigration n’est ni le devoir moral de qui que ce que soit, ni l’apanage d’aucune race, quand bien même cette notion n’est pas reconnue par la biologie.

L’Europe, hautement développée, a été la première à émigrer partout à un moment de son histoire, qui fut confrontée à une famine, l’avait obligée à affluer vers les Etats-Unis et ailleurs dans le monde. Plus récemment, dans les années 60 des postindépendances formelles, les prétendus coopérants, maquillés au nom des accords de coopérations qui liaient les anciennes colonies à l’ancienne puissance coloniale, sont dans une certaine mesure, une preuve matérielle de migration déguisée.

Qu’on rétablisse donc la vérité historique et situer les responsabilités, même si ceux qui s’érigent comme les parangons les vertus cardinales, avaient d’autres objectifs non avoués ! Car après la deuxième guerre mondiale, la France était affaiblie politiquement, militairement et économiquement.

Le franc CFA ou l’outil de domination non assumée [colonie française entrée en vigueur en 1945], constitua une parfaite illustration, tendant à donner une bouée de sauvetage de nature à créer une dynamique à l’économie française dévastée par la guerre.

Sur la question de l’immigration, l’Europe doit en parler avec humilité et pour cause. Elle a détruit le tissu social en Afrique, alors que selon Cheikh Anta Diop, le scientifique le plus coriace de toute l’histoire de l’humanité, qui fut la référence par excellence de l’homme noire, l’organisation des sociétés africaines avant la pénétration coloniale était analogue ou supérieure à celle de l’Europe qui se refugiait sur la prétendue mission civilisatrice, n’était en réalité, qu’une vaste supercherie habile pour masquer les véritables raisons de sa présence massive à l’échelle continentale africaine.

Violations des droits de l’Homme des élites fascistes africaines contre leurs semblables, combinées avec celles de l’impérialisme international, sont les conséquences immédiates, directes de l’exode massif des africains et des arabes vers l’hexagone.

La pauvreté et les répressions des uns et des autres ou l’hypocrisie des maîtres du monde expliquent les déplacements qui atteignent des proportions démesurées. Dans ces conditions, croire réguler l’hémorragie de l’émigration sans tenir compte des réalités relève d’une utopie.

L’action appelle à la réaction. C’est la règle. Hier, les européens qui furent les premiers migrants à un moment de son histoire, aujourd’hui, sédentaires, mieux structurés sur le plan organisationnel, restent sur place.

Cette même Europe, qui se veut dithyrambique n’a d’autres soucis que de soutenir des dictateurs aux mains sales, pillent et travaillent essentiellement pour le seul compte des mêmes pyromanes et pompiers.

Si l’Europe conquérante, gourmande, capitaliste par nature, ne peut pas accueillit toutes les misères du monde, il faudrait qu’elle revisite l’histoire pour tempérer son discours et éviter de verser constamment dans des litanies incommensurables, qui consistent à se défausser sur ses responsabilités historiques dont elle est comptable depuis la nuit des nuits, plutôt de nous faire croire entre les lignes, qu’elle n’en est pour rien dans la problématique du siècle.

Dans ces conditions, il est essentiel de prendre le taureau par les cornes et fixer durablement les populations appauvries par une mal redistribution des ressouces est la seule qui veuille. A défaut, le mal va toujours en pis. Mais Faut-il que les politiques en prennent conscience pour résorber le mal endémique.

Autrement dit, les mêmes causes reproduisent toujours nécessairement les mêmes effets.

Hier, la traite négrière européenne du 13 et 18 èmes siècles, a permis l’industrialisation massive occidentale. Au prétexte d’une prétendue mission civilisatrice blanche, l’Afrique noire, pillée, surexploitée, éternellement victime de brimades, reste le ciel ouvert du colonialisme.

Dans les années 60, la plupart des pays africains accédèrent aux parodies d’indépendances formelles, bidon en têtes desquels des marionnettes serviles et dociles, triées au volet les régentent d’une main de fer. C’est dire que le changement, ce n’est pas maintenant !

La poursuite des emprunts obligataires des milliers de mds de francs CFA par les officines internationales, obéit tout simplement à jouer les prolongations et les pillages systématiques d’exploitation et d’oppression du système capitaliste.

Lorsque des gouvernements demeurent des auxiliaires de service, ils ne peuvent que récolter que ce qu’ils ont semé. Mais la platitude politique est un obstacle majeur pour le développement de l’Afrique.

Par Ahmadou Diop Leader Conscience Patriotique pour le Changement au Sénégal.

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