L’anarchie chronique du régime présidentiel au Sénégal. Par Ahmadou Diop.
L’hypocrisie, la corruption et le manque de patriotisme sont les facteurs essentiels de nos éternelles déconvenues.
Senghor, l’homme des français, a instauré le régime anarchique, présidentiel autoritaire, à la suite du coup d’état contre Mamadou Dia, le président du Conseil, sans qu’il y eût la moindre approbation des sénégalais et sénégalaises par voie référendaire.
J’ai parcouru de long en large la constitution moribonde. J’ai n’ai pas vu la moindre virgule, ou article qui autorise et légalise la caisse dite « blanche », dont personne ne connaît le chiffre réel, est destinée à acheter à la pelle dans le silence les consciences abimées, présumées notables des leurres. Tous les présidents –monarques, sans exception, qui se sont succédé, en ont abusivement usé de fond en comble.
En vérité, il s’agit une clause secrète, non écrite, bien établie digne d’une grosse arnaque, comme le sont d’ailleurs les accords de défense bidon. Le premier ministre et le président de l’assemblée nationale en bénéficient royalement. Il faut noter que le questeur, le frère d’Harona Dia achète les grosses cylindrées des dépités tape l’œil. Les rétros commissions financières qui font florès, massifient la prairie de l’Apr. C’est la même chose dans les nombreuses agences budgétivores obéisseant aux mêmes critères.
Macky Sall himsel en sait quelque chose, l’a dit tout haut, dans le magazine américain foreign affairs je le cite : « j’ai bénéficié des privilèges relatifs à ma position d’ancien premier ministre ». C’est bien ce qui lui a bien permis d’amasser un gros magot et d’arriver au sommet de l’état par les raccourcis politiques et dans des conditions totalement scandaleuses.
C’est sciemment voulu et bien entretenu. C’est une réminiscence monarchique qui a vocation d’entretenir et de recaser la clientèle estampillée respectable imaginaire. Laquelle se charge des basses œuvres, tendant à coopter par la ruse des marionnettes. C’est la même chose que l’histoire du sénat Bis, n’a jamais existé dans la constitution pesante au Sénégal, que l’on appelle pompeusement le HCCT [Le haut conseil des hautes Collectivités territoriales.
Dans le régime présidentiel en Afrique des élites courbettes tout est secret ou presque, devient automatiquement un tabou. Cette cagnotte présumée pour le président n’existe nullement dans aucune loi. Théoriquement, le prétendu budget de la présidence de la république est rigoureusement réglementé par la cour des comptes, qui elle-même est sous le contrôle direct de du chef de l’exécutif qui est juge et partie.
En France, la Cour des comptes libre et indépendante du pouvoir de l’exécutif s’occupe des dépenses de l’Elysée. À contrario, au Sénégal et des dictateurs africains, la frontière entre l’état et le président de la république est ténue, en ce sens que l’état et le monarque-président sont indivisibles, font un, chez les nègres de service.
Autrement dit, les pratiques illégales, les violences et les combines de caniveau servent le socle d’une gouvernance pourrie. Les intérêts baroques du minable sont aussi ceux de ses maîtres blancs tapis dans l’ombre.
Compte tenu des brutalités offensantes de ce régime de foutoir capitulard et ses valets inconditionnels thuriféraires de traitres en bande organisée, il nous faut absolument le mettre à terre.
Sur quelle base légale, juridique et politique le faussaire imprime sa marque, si ce n’est qu’il dicte son propre calendrier électoral au nom de l’arbitraire et de la tyrannie ?
Comment accepter l’idée saugrenue d’une prétendue rupture que le chef de l’exécutif autoproclamé, dont l’immoralité suintante est plus que scandaleuse, puisse modifier la constitution moribonde et par le truchement de sa bande royale, soi-disant majoritaire, supprime le poste de premier ministre et reporter jusqu’en 2024 les parodies législatives ?
Face aux turpitudes chevaleresques Macky Sall, le pantin satellite, ne respecte pas les clous. Il est plus que jamais nécessaire de le destituer légitiment. À ce prisme là, il faut absolument changer le rapport de force, en mettant fin aux incursions cataclysmiques du fourbe et de son régime capitulard et son système mafieux qui n’ont que trop duré.
Face à la brutalité récurrente d’un lâche délinquant, clinquant, grisé par l’euphorie du pouvoir, et qui perd décidément ses repères et ses pédales, n’a plus de limite, ni de ligne Maginot, agit impitoyablement sans répit et sans état d’âme, envers et contre nous tous et ce, avec la mécanique de sa bande canaillerie alignée ; alors, la morale républicaine veuille que la vraie opposition à l’endroit contre l’envers du décor, soit digne, très prolixe et responsable et fière de l’être, doit sévir bruyamment par la réplique et la rhétorique, pour jouer pleinement son rôle de contre-pouvoir dévolu, sans faiblesse aucune, au lieu de rester dans l’expectative et subir les lois antidémocratiques d’un grand guignol, doit être doit avoir la présence d’esprit pour mesurer sa capacité de résistance, quitte même à remonter les bretelles et briser les ailes démesurées d’un félon. La vraie opposition de l’ivraie doit d’être ferme, efficace, coriace, et vigilante pour être sur ses gardes, a l’obligation d’agir la tète haute, surtout face à un usurpateur, qui n’est pas à son coup d’essai.
Dans tous les pays, où les populations lassées et laissées pour compte qui se sont dressés contre leurs tyrans, les mêmes oligarchies militaires, qui les ont soutenus pendant des décennies, n’interviennent qu’en dernier ressort, et à dessein de se donner une bonne conscience de façon, jouent les pompiers de service, et avec une volonté cachée de confisquer durablement le pouvoir politique. Chez nous au Sénégal, une kyrielle de hauts gradés [au moins 35] ont des salaires à vie qui se chiffrent mensuellement à des millions de F CFA, et sur lesquels s’ajoutent en prime fatalement des indemnités farfelues de logements et d’autres avantages indus.
Janvier 2016, en marge de la « Ziarra » annuelle de Thierno Mountaga Daha Tall, Macky Sall sur la réduction du mandat présidentiel: « Personne ne peut me tordre le bras… «
C’est moi qui ai pris la décision d’engager les reformes [le fameux référendum -Deum], ajoutait-il. Le changeant annonçait donc la couleur par son discours creux et alambiqué. Et les résultats sont bien connus. Selon le tribaliste, chevronné, déclaré, non-éclairé, dialoguer, c’est mentir et aller dans le sens de sa propre volonté.
Pour rappel, tous les intervenants de notre Radio ruepublique.com- la première radio panafricaine émettant en Californie de renommée- avaient été choqués et exprimé leur colère, face aux escalades d’un planificateur –menteur professionnel.
À l’époque, à maintes reprises, nous avons décidé de nous faire entendre par écrit, le son et l’image, pour alerter l’opinion publique sénégalaise, sur ce qui se tramait dans le secret des dieux. Mais hélas, nos analyses sont tombées dans les oreilles des sourds.
De tels propos alambiqués par le paroxysme cynique repoussant auraient pu créer le reflexe des sénégalais, surtout le déclic de la part de l’opposition sceptique qui aurait pu avoir la présence sur les intentions malveillantes de la girouette cryptant son discours.
Ali Ngouille Ndiaye, le ministron du désordre, revient encore au galop avec ses sabots, appelle au dialogue pour le triomphe du caïd putschiste, lequel après avoir arraché à maintes reprises ses victoires préfabriquées, a supprimé le poste de premier ministre, passe une fois de plus à la vitesse supérieure, prend en otage son assemblage bridé, veut à tout reporter et les locales et les législatives en 2024. Tout comme Alassane Ouattara, l’imposteur compte briguer un troisième mandat illégal, malgré ses mensonges habituels. À quoi bon de discuter avec lui ?
Oui, pour le renégat, les réformettes liberticides signifient le renforcement effréné de ses pouvoirs déjà exorbitants.
Car la parodie référendaire en mars 2016, ne concernait pas son mandat présidentiel en cours, lui a ouvert donc la boite de pandore et autorisé par extension toutes les dérives des législatives cataclysmiques du 30 juillet 2017, se sont prolongées sur le hold-up électoral programmé de la présidentielle de 2019.
Si l’opposition avait une bonne grille de lecture et une intuition politique, aurait pu empêcher le simulacre du référendum tel qu’il a été planifié par le planificateur. En politique, l’erreur se paye cash, quand c’est trop tard pour agir et rectifier le tir.
Bizarrement, à chaque fois, la même opposition tombe dans le panneau, est grugée, enfarinée, passe à la trappe et sous les mailles du filet, avait toute la latitude de battre le fer tant qu’il était chaud, en ce moment là, elle éviterait à coup sûr de tomber sur le piège du fichier électoral avec ses zones d’ombre.
Loi constitutionnelle n° 2016-10 du 05 avril 2016 portant
Révision de la Constitution : une tyrannie présidentielle monarchique confiscatoire à la démocratie s’inscrit dans les faits en totale contradiction avec le soi-disant gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple.
« Article 58. – La Constitution garantit aux partis politiques qui s’opposent à la politique du
Gouvernement le droit de s’opposer.
« Article 27. – La durée du mandat du Président de la République est de cinq ans.
Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs ».
Durée du mandat des députés est de cinq ans. On ne peut pas reporter le calendrier selon les intérêts d’un voyou. C’est le cas de le dire tout haut.
Le Président de la République nomme les membres du Conseil constitutionnel dont deux sur une liste de quatre personnalités proposées par le Président de l’Assemblée nationale.
Article 89. – Le Conseil constitutionnel comprend sept (07) membres dont un président, un vice- président et cinq (05) juges. Le président de la république nomme et le président du Conseil constitutionnel et les 4 autres membres.
Le président de la république nomme les emplois civils, militaires, les juges, les magistrats et tous les corps de contrôle institutionnels présumés. En fait, tous les chemins mènent obligatoirement au chef de clan, qui se targue la qualité d’un président de la république normale. Où est donc la séparation des pouvoirs ?
Article 8
La République du Sénégal garantit à tous les citoyens les libertés individuelles fondamentales, notamment :les libertés civiles et politiques : liberté d’opinion, liberté d’expression, liberté de la presse, liberté de manifestation , y compris la liberté de conscience [article 24]
Article 10 : Chacun a le droit d’exprimer et de diffuser librement ses opinions par la parole, la plume, l’image, la marche pacifique, pourvu que l’exercice de ces droits ne porte atteinte ni à l’honneur et à la considération d’autrui, ni à l’ordre public.
Dans un pays libre, souverain et indépendant, il doit y avoir des citoyens, des sentinelles, qui servent de paratonnerres et ce, dans un élan populaire monolithique et unitaire, se dressent debout et fiers de l’être contre le dysfonctionnement tyrannique des institutions antidémocratiques.
Ce n’est pas une demande, qui ne se quémande pas, mais un droit inaliénable du peuple
Les oligarchies militaires sont à l’abri de tout besoin réel, y compris les lobbies endogènes bien gloutonnés, sont encartés à la démocratie dictatoriale présidentielle. Pourvu que cela perdure. Et la tant pis pour la majorité pauvre !
Quand je parle d’hypocrisie, de corruption, je m’adresse à une certaine galaxie politico-religieuse, encapuchonnée, fait cause commune avec les rabatteurs mercenaires- politicards, est de loin une sainteté, malgré son affichage, en échange des services rendus réciproques, répond mécaniquement aux sirènes du politiquement incapable en place. Le patriotisme se cultive. C’est un état d’esprit, un sacerdoce, qui implique le sacrifice. Au Sénégal si le mal triomphe, c’est parce que l’oligarchie minoritaire, si puissante, et corrompue, est en totale intelligence avec le pouvoir temporel, continue sa trajectoire totalitaire.
Réforme Constitutionnelle : suppression du poste de premier ministre et les reports des locales et des législatives en 2024
Désormais, le chef de l’État sera le seul maître à bord pour pouvoir convoquer une session extraordinaire de l’Assemblée nationale. Une monarchie qui dit bien son nom.
Je ne cesse de le marteler en toute circonstance, en constance et continue dans ce sens, si on laisse faire le lâche, il parachèvera peu à peu son régime fasciste, colonial, tient mordicus à fixer à sa propre guise ses règles antidémocratiques. Le félon professionnel qui passe tout son temps à mentir sans vergogne, ni scrupules, ni vertu, après son énième coup d’état électoral déclare : « le 3ème mandat est un faux débat. Je n’y pense pas ». Contrairement à ce qu’il laisse croire, l’éternel changeant, mécréant, maintient son calendrier politique de bas étage, réduit tout à lui, impose son tempo, nie et une fois de plus et foule du pied le suffrage universel des sénégalais, dont il n’en a cure.
Comme on dit, tout peuple mérite bien ses dirigeants. C’est bien le cas du Sénégal et la ribambelle des autres pays africains baptisés honteusement francophones en tète desquels des ignares larbins font leurs propres lois qui sont incompatibles au standard de la démocratie. Et pour cause. En vérité, la capacité d’un peuple est toujours proportionnelle à son degré de résistance, et à sa conscience libre, pour défendre becs et ongles ses propres intérêts légitimes lorsqu’ils sont bafoués par un faquin et sa bande fripouilles alignées. Rien ne change chez un peuple si ce même peuple ne change pas ce qui est en lui-même, écrit de marbre le saint coran dans ses sourates.
Face à ce grand guignol lâche, irrécupérable et ses escalades réformettes confiscatoires contre la démocratie et toutes libertés fondamentales de conscience, nous n’avons d’autre choix que de le renverser, pour restaurer l’ordre républicain et un véritable état de droit à plein régime, à l’instar des pays civilisés.
C’est un impératif absolu auquel nous devons concentrer tous nos efforts, si nous voulons nous sortir du foutoir fatigant.
Place à la nouvelle république indispensable ! C’est la vraie de l’ivraie ne sera réelle que lorsqu’il y aura, un changement radical de régime et de système, pour le pouvoir du peuple et par le peuple.
C’est-à-dire la restauration obligatoire du régime parlementaire, est beaucoup plus équitable et plus démocratique que le régime présidentiel, qui n’est en définitive qu’un prolongement soft du colonialisme, où un seul homme fait fi de tout, concentre par devers tous les leviers du pouvoir malgré la volonté des citoyens, tranche en lieu et place de l’hémicycle, qui se confine en caisse d’enregistrement et de résonance, se complaît de son rôle de jouets et les cireurs des bottes d’un roitelet plastique, qui use abondamment de son prétendu statut .